Le 30 décembre dernier, j'ai fait route vers Düsseldorf Aéroport, où devait me rejoindre Giancarlo Tomezzoli, en vue d'une exploration polaire: c'est que le lendemain matin, un vol nous emportait vers le Spitzberg, à plus de 78° de latitude nord, où nous devions réveillonner à Longyearbyen (byen se prononce bunn), après une visite forcément nocturne du lieu: il fait entre chien et loup vers 13 heures, mais de 15 heures à 11 heures le lendemain c'est la nuit complète. Surprise: il ne faisait guère froid, environ -4°C, alors que nous étions équipés pour un froid polaire. Et on prévoyait même +2°C pour le 2 janvier. Nous avons visité un camp (où on nous a parlé des ours blancs, une menace locale), vu un homme qui faisait du traîneau à chiens dans l'obscurité totale, ainsi que des rennes près d'un cimetière, puis nous avons visité la ville, très étendue pour son peu d'habitants (des scientifiques et des mineurs pour la plupart - on extrait du charbon d'excellente qualité), ensuite retour à l'hôtel, où un somptueux banquet nous atendait: 4 services et les vins en conséquence, champagne avant et après, car minuit allait sonner. Au Spitzberg, on est friand de feux d'artifice, ils lançaient des fusées dès l'après-midi, et cela a culminé au changement d'année, où on en tirait non seulement depuis l'hôtel, mais également des environs immédiats, de sorte que nous étions comme cernés par les fusées.
Le lendemain matin, heureuse surprise à l'embarquement: une petite aurore boréale. Certains en avaient déjà vu une lors de notre arrivée au Spitzberg.
Photos:
Longyearbyen au clair de Lune
Les rennes et le cimetière
Un ours blanc naturalisé
Le feu d'artifice à minuit
Notre hôtel, le Spitsbergen
Petite aurore à l'embarquement